2013年8月30日星期五

53La rue SaintDenis ne vous vend soldes longchamp pliage

La rue SaintDenis ne vous vend qu’une robede soie graissée, elle ne peut que cela. Les plus vertueux négociants vousdisent de l’air le plus candide ce mot de l’improbité la plus effrénée : Onse tire d’une mauvaise affaire comme on peut. Blondet vous a fait voirles affaires de Lyon dans leurs causes et leurs suites ; moi, je vais àl’application de ma théorie par une anecdote. Un ouvrier en laine, ambitieux et criblé d’enfants par une femme trop aimée, croit à la République.Mon gars achète de la laine rouge, et fabrique ces casquettes en laine tricotée que vous avez pu voir sur la tête de tous les gamins de Paris, etvous allez savoir pourquoi. La République est vaincue. Après l’affaire deSaintMéry, les casquettes étaient invendables. soldes sac pliage longchamps
Quand un ouvrier setrouve dans son ménage avec femme, enfants et dix mille casquettes enlaine rouge dont ne veulent plus les chapeliers d’aucun bord, il lui passepar la tête autant d’idées qu’il en peut venir à un banquier bourré de dixmillions d’actions à placer dans une affaire dont il se défie. Savezvous ce qu’a fait l’ouvrier, ce Law faubourien, ce Nucingen des casquettes ? Il estallé trouver un dandy d’estaminet, un de ces farceurs qui font le désespoir des sergentsdeville dans les bals champêtres aux Barrières, et l’aprié de jouer le rôle d’un capitaine américain pacotilleur, logé hôtel Meurice, d’aller désirer dix mille casquettes en laine rouge, chez un riche chapelier qui en avait encore une dans son étalage. Le chapelier flaire une affaire avec l’Amérique, accourt chez l’ouvrier, et se rue au comptant surles casquettes. Vous comprenez : plus de capitaine américain, mais beaucoup de casquettes. Attaquer la liberté commerciale à cause de ces inconvénients, ce serait attaquer la Justice sous prétexte qu’il y a des délitsqu’elle ne punit pas, ou accuser la Société d’être mal organisée à causedes malheurs qu’elle engendre ! Des casquettes et de la rue SaintDenis,aux Actions et à la Banque, concluez ! Couture, une couronne ! dit Blondet en lui mettant sa serviette tortillée sur sa tête. Je vais plus loin, messieurs. S’il y a vice dans la théorieactuelle, à qui la faute ? à la Loi ! à la Loi prise dans son système entier, àla législation ! à ces grands hommes d’Arrondissement que la Provinceenvoie bouffis d’idées morales, idées indispensables dans la conduite dela vie à moins de se battre avec la justice, mais stupides dès qu’elles empêchent un homme de s’élever à la hauteur où doit se tenir le législateur. longchamp sac pas cher Que les lois interdisent aux passions tel ou tel développement (le jeu, laloterie, les Ninons de la borne, tout ce que vous voudrez), ellesn’extirperont jamais les passions. Tuer les passions, ce serait tuer la Société, qui, si elle ne les engendre pas, du moins les développe. Ainsi vousentravez par des restrictions l’envie de jouer qui gît au fond de tous lescœurs, chez la jeune fille, chez l’homme de province, comme chez le diplomate, car tout le monde souhaite une fortune gratis, le Jeu s’exerceaussitôt en d’autres sphères. Vous supprimez stupidement la Loterie, lescuisinières n’en volent pas moins leurs maîtres, elles portent leurs vols àune Caisse d’Epargne, et la mise est pour elles de deux cent cinquantefrancs au lieu d’être de quarante sous, car les actions industrielles, lescommandites, deviennent la Loterie, le Jeu sans tapis, mais avec un râteau invisible et un refait calculé. Les Jeux sont fermés, la Loterie n’existeplus, voilà la France bien plus morale, crient les imbéciles, comme s’ilsavaient supprimé les pontes ! on joue toujours ! seulement le bénéficen’est plus à l’Etat, qui remplace un impôt payé avec plaisir par un impôtgênant, sans diminuer les suicides, car le joueur ne meurt pas, mais biensa victime ! Je ne vous parle pas des capitaux à l’étranger, perdus pour laFrance, ni des loteries de Francfort, contre le colportage desquelles laConvention avait décerné la peine de mort, et auquel se livraient les procureurssyndics ! Voilà le sens de la niaise philanthropie de notre législateur. L’encouragement donné aux Caisses d’Epargne est une grossesottise politique.Supposez une inquiétude quelconque sur la marche desaffaires, le gouvernement aura créé la queue de l’argent, comme on acrée dans la Révolution la queue du pain. solde sur sac longchamp
Autant de caisses, autantd’émeutes. Si dans un coin trois gamins arborent un seul drapeau, voilàune révolution. Un grand politique doit être un scélérat abstrait, sansquoi les Sociétés sont mal menées. Un politique honnête homme est unemachine à vapeur qui sentirait, ou un pilote qui ferait l’amour en tenantla barre : le bateau sombre. Un premier ministre qui prend cent millionset qui rend la France grande et heureuse, n’estil pas préférable à un ministre enterré aux frais de l’Etat, mais qui a ruiné son pays ? Entre Richelieu, Mazarin, Potemkin, riches tous trois à chaque époque de trois centsmillions, et le vertueux Robert Lindet qui n’a su tirer parti ni des assignats, ni des Biens Nationaux, ou les vertueux imbéciles qui ont perduLouis XVI, hésiteriezvous ? Va ton train, Bixiou. Je ne vous expliquerai pas, reprit Bixiou, la nature de l’entreprise inventée par le génie financier de Nucingen, ce serait d’autant plus inconvenant qu’elle existe encore aujourd’hui, ses actions sont cotées à laBourse ; les combinaisons étaient si réelles, l’objet de l’entreprise si vivace, que, créées au capital nominal de mille francs, établies par une Ordonnance royale, descendues à trois cents francs, elles ont remonté à septcents francs, et arriveront au pair après avoir traversé les orages des années , et . La crise financière de les fit fléchir, la Révolutionde Juillet les abattit, mais l’affaire a des réalités dans le ventre (Nucingenne saurait inventer une mauvaise affaire).

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